La Paz et ses environs: un terrain de jeu royal

Après une longue nuit de bus glaciale, un nouveau crèvement de pneus (le 2éme sur 5 voyages en Bolivie) nous arrivons à l'entrée de La Paz, quelques 400 mètres d'altitude au-dessus du centre ville situé dans le creux de la cuvette. Pendant la nuit des manifestants ont jeté des pierres sur la route d'accès, fait ici courant démontrant l'ambiance contestaire régnant depuis quelques années en Bolivie, il nous faudra donc nous débrouiller en taxi pour rejoindre le centre-ville. La vision des maisons posées sur les moindres recoins des collines environnantes est grandiose: à perte de vue la ville danse sur elle-même en équilibre devant les sommets de 6'000 mètres de la cordillère royale. Plus haute capitale du monde, La Paz offre un accès très facile aux multitudes de randonnées de la Cordillère Real ainsi que d'autres activités à foisson. Après nous être perdus dans les rues pentues remplies d'étalages marchands vendant tout les objets possibles et imaginables (des grosses casseroles en fonte jusqu'aux foetus de lamas utilisés pour porter chance lors de la construction d'une nouvelle maison ou la création d'une nouvelle entreprise) et gouter au mystère que détient la ville et ses habitants, nous visitons le magnifique petit musée de la Coca qui fait un tour complet de tous les aspects la feuille magique utilisée par tout le monde ici, du mineur à la vieille dame vendant son pain dans la rue. Nous partons ensuite pour les ruines de Tiwanaku à 2 heures en minibus de la capitale pour un voyage beaucoup plus long que ca dans le temps. Ce site archéologique révèle la splendeur et la grandeur de la culture Tiwanaku, peuple ayant occupé une grande partie de l'Altiplano et des rives du lac Titikaka bien avant les Incas entre 600 Av. JC et 1'200 Ap. JC. Le musée et les ruines des pyramides et d'une plateforme géante servant aux rites spirituels permettent d'appréhender cette civilisation ancienne ayant fortement influencé l'empire Inca, notamment dans le domaine de la construction. Le lendemain nous partons explorer le sommet du Chacaltaya culminant à 5'600 mètres. Après une route magnifique serpentant à travers les lacs de montagne nous arrivons à 5'300 mètres où est situé temporairement la plus haute station de ski au monde. Temporairement car le glacier du Chacaltaya, tout comme tous les autres glaciers andins, a comencé son inexorable recul vers sa disparition. Dans 10 à 15 ans il n'existera plus et sera rangé au rang de témoin indiscutable du réchauffement climatique. Le cargo du désastre écologique est lancé et il est fort propable qu'il percute nos modes de vie avant la fin de ce siècle. Les 300 mètres qui nous mènent à pied au sommet sont les plus lents que nous n'ayons jamais parcourus tant le souffle devient court à cette altitude. Nous resterons deux heures dans le froid de la cordillère à observer l'énorme massif de l'Huyana Potosi culminant à 6'088 mètres juste devant nos yeux. Nous enchainons le lendemain par une petite expédition en mountain bike, très touristique mais intéressante par l'environnment dans lequel elle se déroule, nous emmenant sur "la route de la mort", nom évoquateur plus marketing qu'autre chose même si la route de pierre taillée dans la montagne borde un précipice de plusieures centaines de mètres. Départ tôt le matin de la Cuimbre à 4'650 mètres d'altitude pour arriver 5 heures plus tard dans les Yungas 3'500 mètres d'altitude plus bas ...dénivelé assez impressionant qui se fait bien avec des freins à disque. Une mini épopée de 57 kilomètres remplis de rushs d'adrénaline (Manu, Romain, Macky: quand même rien à voir avec ce qu'on se met en Snow) sur la route asphaltée avant de plonger dans les nuages et la pluie sur les routes taillées dans les montagnes verdoyantes. Malgré le froid et la boue le paysage est impressionant et la vision du précipice frissonante. La remontée en mini-bus nous donnera l'occasion de voir un épisode sûremment familier à cette route pas comme les autres: nous sommes bloqués par deux camions tombés face à face sur une portion très étroite bordant le vide. A cause de la boue aucun des 2 camions ne peut bouger et un embouteillage géant s'est créé sur cette route malgré tout assez fréquentée. Au bout d'une heure le chauffeur placide mâchant ses feuilles de coca remonte dans son camion qui se fait remorqué par un autre arrivé en renfort: tout rentre dans l'ordre et nous repartons direction La Paz où nous nous empressons de faire nos préparatifs pour le départ du lendemain sur les routes pré colombiennes du Takesi trek. Nous rejoignons Sandra et Alex (que nous avions rencontré il ya 1 mois en Argentine) accompagnés de Fanny, Benjamin et Marco pour partir en mini bus direction Ventilla, départ de notre trek qui durera 3 jours. Un denivelé de 1'200 mètres nous attend le premier jour et nous pic niquons au bord de la rivière avant d'attaquer le début de la montée du col qui nous mènera à 4'700 mètres. Un bel effort récompensé par une vue superbe de la vallée qui descend dans les Yungas, région située vers 2'000 mètres d'altitude et connue pour ses nombreuses plantations de Coca. Nous installons le premier campement au bord d'un super petit lac de montagne (4'200 mètres d'altitude) avant de déguster un petit riz-thon-fromage idéal pour nous recquinquer des efforts de la journée. Plus tard autour du feu l'ambiance est bien détendue; Marco et Benjamin sont deux profs de guitare vivant à Lyon et voyageant avec une curiosité impressionante, toujours prêts à tenter de nouvelles expériences. Fanny, la cousine de Sandra et valaisanne dans l'âme est toujours motivée pour faire avancer le groupe et l'atmosphère du trek s'en ressentira à la rigolade. Le deuxieme jour nous fait passer à travers Takesi, petit hameau resté inscrit dans les traditions de culture et de vie isolée d'il y a plusieures centaines d'années. Ensuite la descente se fait plus abrupte, suivant toujours un chemin de pierre pré colombien construit avant les Incas et toujours en très bon état. Avec ce voyage dans le temps incroyable, nous sommes au fur et à mesure de la descente embaumés par les odeurs de végétation et les fleurs ominprésentes le long du chemin centenaire. Après le passage d'un joli petit pont suspendu nous nous installons près de la rivière pour repasser une bonne soirée bien sympa au bord du feu. Après une bonne nuit dans la tiedeur des Yungas nous repartons vers notre point d'arrivée. Alors que nous nous trompons de chemin et que nous commencons à nous inquiéter de notre retour pour le jour même, un 4·4 nous lift gratuitement jusqu'au petit village de Yanakachi où nous rencontrons un local qui nous propose une baignade dans une piscine certes bien froide mais au combien salvatrice après 3 jours de marche. Nous pic niquons au bord de la piscine avant d'entendre le klaxon du camion qui va nous ramener à La Paz. Bol incroyable que de trouver un transport pas cher et de plus à toit ouvert puisque nous nous installons les 7 sur la plateforme arrière où nous serons bientôt rejoints par 3 femmes et leur gros balots de fleurs qu'elles vont vendre en ville. Une route superbe là aussi bordée par des précipices profonds et remontant petit à petit vers La Paz. Ballotés dans tous les sens sur une route défoncée nous avons tous un gros sourire aux lèvres tant notre petite aventure de 3 jours nous a fait découvrir une région perdue hallucinante et nous à fait partager de beaux moments. Réunis une dernière fois quelques heures plus tard autour d'une fondue dans un petit resto tenu par un fribourgeois (ca s'invente pas) nous nous defoulons encore un coup avec une partie de Uno avant d'aller reposer nos gambettes et de s'endormir la tête plein d'étoiles... La Paz est généreuse avec les touristes qu'elle acceuille et même si le nombre de ceux ci est parfois pesant, les endroits paumés autour le ville ne manquent pas pour se sentir seul au milieu d'une richesse naturelle et culturelle proprement prodigieuse. Nous sommes maintenant à Copacabana sur les rives du lac Titikaka, toujours aussi heureux de vivre notre liberté comme nous l'entendons...BIZ à tous et un grand merci pour tous vos messages.


La Paz
















Si vous regardez bien en haut de la photo, vous verrez les foetus de lama...







Visite au musée de la Coca.






















Tiwanaku

Tiwanaku est un temple qui se trouve à environ 70 km de La Paz. Il fut construit au douzième siècle de notre ère par une civilisation aymara (les Aymaras sont les indiens qui vivent dans la région de La Paz). On sait très peu de choses sur ce temple. Il a été construit par une civilisation qui a connu son âge d'or entre 900 et 1200.

















Chacaltaya (5600 m)

Petite promenade de santé en altitude.













Petite maison "perchée" sur la coline...






Vue depuis le sommet.
On y trouvait la piste de ski la plus élevée du monde, offrant un panorama unique sur les glaciers des massifs de la cordillère Real, tels que l'Illimani, Le Mururata, ou le Huayna Potosi, et le lac Titikaka. La piste de ski n'existe plus à cause du manque ne neige...






La route de la mort

A 45 min de La Paz, une jolie descente commence depuis La Cumbre jusqu'à Coroico.
Cette route commence là où l'air se fait rare, à 4640 mètre d'haltitude dans les Andes Boliviennes. Après 64 km de descente, pas seulement sur de l'asphalte, on arrive recouverts de boue à Coroico, à 1295 mètres d'haltitude.
Cette route mérite bien son nom de « Death Road ». C’est une route de 3 à 4 petits metres de large, pleine de caillasses, avec un précipice qui ne laisse aucune chance de survie à celui qui comet un écart....

Belles têtes de vainqueurs à l'arrivée!!!







Takesi trek

Le chemin de l'Inca est une randonnée de 3jours, au cours de laquelle on atteindra d'abord un col situé à 4650 mètres d'altitude, avant de descendre pendant deux jours jusqu'aux chaudes vallées des Yungas. Le chemin suivi est le même qu'empruntaient les Incas. Le long du sentier, nous découvrirons de nombreuses ruines précolombiennes et, à plusieurs occasions, nous devrons utiliser d'anciennes routes pavées incas. Richesses archéologiques à peine mises en valeur, elles participent à la sensation de réel privilège que le marcheur ressent inévitablement. Le chemin de l'Inca est idéal
pour une découverte en douceur tant de l'histoire que des paysages de la Bolivie. Progressivement, on passe du monde minéral et montagneux des Andes à une végétation tropicale, cernée de cascades d'eau, dans les Yungas.

Nous arrivons heureux au sommets... Plus que de la descente qui va se réveler fatale pour les courbatures!

Petite baignade pour Olivier (qui n'arrivait plus à prononcer le moindre mot dans cette eau gelée) et Benjamin (qui lui était aussi à l'aise que dans sa baignoire...).

Petit village de Takesi.

Benjamin et Marco empruntant les racourcis...

Pour le retour, comme on remonte de 2000 mètres, le petit chou a eu froid et j'ai dû lui prèter mon pull... (Un Bolivienne étant assise bien comfortablement sur son sac, il n'a pas pu prendre de quoi se rechauffer).