Uruguay: mate sans sourires
7h35: Miguel rentre dans le petit salon de son appartement a Buenos Aires et nous reveille en nous annoncant l´heure. Notre alarme n´a pas fonctionnee et nous emergeons en 4eme vitesse pour plier nos sacs de couchage, nos matelas et faire les derniers adieux. Direction le port pour prendre le premier Buquebus, ferry qui nous fera traverser le Rio Del Plata jusqu´a Colonia Del Sacramento en Uruguay. D´entree l´impression de tomber dans une ville hors du temps, l horloge de la place indique 12h30, la vielle dame dans la rue nous dit qu´il est 10h30 et la montre du pharmacien indique 11h30. Mais quelle heure est-il en Uruguay? Les vieilles rues pavees, le vieux phare, les vielles voitures abandonnees sur le bord de la route; c´est ca le creneau de Colonia, la representation du vieux, comme fige dans le temps. Tres vite nous nous rendons compte du caractere hyper touristique du lieux, garde artificiellement hors du temps pour rendre cette ancienne ville forte des colons portugais toujours attractive. Cartes en anglais et hotels a profusion nous indiqueront bien vite le chemin de la sortie, direction Montevideo. Notre premier trajet en bus du voyage sera l´occasion d´admirer la platitude du paysage, une longue suite de prairies desordonnees dediees a l´elevage, premiere ressource du pays. La moitie des 3,5 millions d´uruguayens vivent dans la capitale ce qui laisse l´interieur du pays bien vide.
L´arrivee sous des trombes d´eau a Montevideo n est pas l´ideal pour nous reconcilier avec le pays; le chauffeur du bus municipal qui nous conduit au centre essaye de m´arnaquer d´entree en me rendant 5 pesos au lieu de 65. Apres reflexion puis reclamation, le fourbe nous rend notre dû comme si de rien n´etait. La pension dans laquelle nous decidons de nous installer affiche le double du prix indique dans notre guide. Effet de masse du Lonely Planet inevitable que nous aimerions bien evite, les adresses presentes dans le guide subissent une augmentation de prix brusque des le premier afflux des moutons estamplilles Lonely. Monte en nous une grande envie de changer de guide apres cette 3 eme experience de suite qui ne peut s´expliquer uniquement par l´inflation du pays. Malheureusement la librairie centrale de Montevideo a fait faillite, tout comme le principal cinema de la ville. En plus du poids de la crise economique visible sur les tetes, les exemples ne manquent pas pour constater que les gens sont blases, comme resignes a ne pas sourire. A leur decharge le froid de canard amplifie par le vent ne doit pas rejouir un peuple habitue a la douceur du soleil prit au bord des superbes plages du nord . Notre etape a Punta Del Diablo, repere de surf et de longues plages desertes, n aura pas lieu par un froid pareil (8-10 degres). Le nombre d´hommes se baladant avec leur thermos et leur tasse a Mate donne un spectacle amusant tres caracteristique de l´ Uruguay. Une institution dans les pays du Mercosur qui ici semble prendre des proportions dingues, une identite culturelle a part entiere, presque une drogue qui aide les gens a communiquer et partager. Apres un dernier footing en bord de mer, une derniere balade sur la place de l ´independance, nous paquetons nos illusions et nos deceptions pour envisager notre prochaine etape: le BRAZIIIIIIL.
Mais avant nous serons debarques a la frontiere uruguayenne par un douanier sous pretexte que nous n´avons plus la carte de touriste (inutile) que nous avions normalement recue a l´entree du pays. 10 minutes de silence dans le bureau de l´officier regardant sous toutes les coutures nos passeports. Ahora? nous demande t il. Faignants de ne pas entendre nous restons muets pour ne pas discuter d un probleme qui n en ai pas un, notre strategie de l indifference a son probleme aura raison de la sienne pour nous sous tirer des sous contre un ticket de sortie. Au revoir monsieur le bobet de douanier!
A bord d´ un bus uruguayen ultra confortable, berces toute la nuit par le bruit de la route et le plaisir d´etre en mouvement nous nous sentons revivres a mesure que Porto Allegre se rapproche.













(Petit sourire pour la photo).


On y croise des carosses, malheureusment pas pour promener les touristes, mais a la quête de quelques tresors dans les ordures laissees par les habitants...


Merci a tous pour vos messages! Danke Urs und Bea!!! N´oubliez pas de nous envoyer de vos nouvelles de temps en temps (on sait, ca ne fait pas longtemps qu´on est parti, mais quand même)! Nous sommes arrives au Bresil. L´acceuil ressemble plus a l´Argentine qu´a celui de l´Uruguay! On vous donnera des nouvelles la semaine prochaine... Biz.
4 Comments:
c'est si bien écrit que vous pourriez écrire un roman...FELICITATIONS... Bonne chance pour les moments moins rigolos du voyage! on pense bien à vous.
Nat & compagnie (BAUD)
Hello,
De passage a Paris chez Marc et Fabienne, je decouvre votre blog avec bcp de plaisir.
C est vraiment tres bien ecrit, et ca me rememore plein de bons souvenirs (je suis aussi passE par la beautE de BA, la solitude de Colonia, la pluie de Montevideo et l echapatoire rapide vers le Bresil..). Perso je pense que si le temps ne vous permet pas de profiter pleinement de Florianopolis, Rio vaut quand meme bien la peine.. et ne manquez pas Uyuni et Potosi en Bolivie.
Au plaisir de suivre vos aventures regulierement,
A bientot j espere.
Superbes photos, très contente de voir que vous allez bien.
S'il fait froid là où vous êtes, sachez qu'ici le temps est aussi frio et l'été a du mal à s'installer. Profitez bien !
Gros bisous
Maman
Salut vous deux!C`est manifique!Pardon, mais je dois écrir en allemand :).Ich schaue regelmässig auf eurer Seite vorbei&probiere die Texte zu verstehen. Leider ist es sehr schwierig,wenn man nicht so gut Faranzösisch kann - aber die Fotos lassen sehr viele Worte sprechen! Ich habe die Aufgabe von Grossätti,ihn zu informieren wie es euch so geht&wo ihr seit.Er ist sehr interessiert! Wünsche euch weiterhiin viel Glück&Sonnenschein :)!Profitez bien, bisous Sophie et Fam.
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