Latin America 2006: juin 2006

Latin America 2006

Itinéraire de mai à décembre: Argentine (BA), Uruguay, Brésil, Paraguay, Nord de l'Argentine, Bolivie, Pérou (Andes et Amazonie), Equateur, Pérou (Côte), Chili, Argentine (Patagonie).

jeudi, juin 22, 2006

Paraguay: isolés au coeur du continent

De retour du Panatanal nous décidons de trainer un peu à Bonito afin de faire notre lessive et surtout de regarder le match Suisse-France qui tombe le même jour que le premier match du Brésil. La veille nous rencontrons Alexandre et Franzesca, un francais et une suissesse sur la route comme nous avec qui nous allons passer une super soirée. La fête qui va suivre la victoire brésilienne nous fera bien vite oublier le pauvre spectacle de la confrontation de nos 2 équipes favorites. A la moindre petite occasion brésilienne tout le bar se soulève en une vague jaune et verte et chaque centimètre carré de la terrasse commence à vibrer jusqu'à exploser au moment du but de Kaka. Sur le ralenti du but le volume sonore augmente encore ( il faut dire que le but est superbe) et au coup de sifflet final nous rentrons dans une dimension nouvelle: celle de la fête à la brésilienne. Armés de Caipirinha servies dans des verres de plus en plus grands à chaque commande nous observons avec Alexandre et Franzesca ce défilé surréel envahir la rue principale. Motos pétaradantes, hordes de gens sur les pickups équipés de sonos géantes, jeunes perruqués dans le coffre des voitures, trompettes, air comprimé à tout va, bières au volant et passager des motos donnant à boire au goulot aux pilotes. Tout ca dans un bruit assourdissant, un festival de couleurs, de danse et de musique techno. "Tout petit ca, tout petit! Si on gagne la Copa ca sera beaucoup plus grand!" nous dit l'un des locaux. Ca promet.

Le lendemain nous voyageons bien embrumés sur les routes de terre défoncées du sud du Brésil à destination du Paraguay. La ville frontière de Ponta Pora/ Pedro Juan Callabaro ne ressemble à aucune autre; possédant deux noms elle est partagée entre les deux pays au niveau de son avenue centrale faisant office de frontière mais sans douane, les voyageurs à destination du Paraguay devant eux-mêmes chercher les différents bureaux d'immigration pour les tampons de sortie et d'entrée. Après avoir errer des deux côtés de la même ville, rencontrer un missionnaire jésuite americain, nous arrivons à l'entrée du parc national de Cerro Corra qui en plus d'un bel endroit de nature est un haut lieu historique de la guerre de la triple alliance (en 1865 le général alors au pouvoir au Paraguay déclara le même jour la guerre aux trois pays voisins de l'Uruguay, du Brésil et de l'Argentine). L'occasion pour nous de faire de bonnes randonnées dans la savane et une forêt tropicale humide abritant peu d'animaux mais offrant le vibrant senitment de se sentir seuls isolés dans la brousse. Premières nuits sous la tente avec en guise de réveil le bruit des gouttes de condensation sur nos sacs de couchage...merci le vieux campeur. Tambouilles nocturnes à la frontale sur un feu de camp, baignades sauvages dans la rivière et contemplation du parc depuis une grande colline nous font une nouvelle fois preuve de notre incroyable liberté. De retour 3 jours plus tard sur la route nous parvenons à faire arrêter un bus qui nous emmènera à Concepcion, jolie petite ville sur les bords de la Rio Paraguay au cours tranquille. Pas grand chose à voir si ce n'est les rues de terre bordées par les égouts qui débordent et une multitude d'animaux de basse cour nous rappelant au détail près l'ambiance de l'Afrique avec cette odeur si particulière. En profitons pour nous entrainer un max (footing toujours..) et flaner dans les cafés. Liftés par une charette en bois tirée par deux chevaux dirigés à la baguette par un gros bonhomme qui nous propose de nous emmener gratuitement, nous rejoignons ce lieu sacré autour duquel tourne notre vie en ce moment: la gare des bus. Ascuncion, grande capitale aux petits cafés agréables mais sans beaucoup d'autres attraits, sera notre dernière étape d'une visite assez rapide d'un pays qui mérite de par sa belle ambiance qu'on s'y attarde un peu quand même. Mais nos rêves de sensations fortes se dirigent désormais vers le nord de l'Argentine...Argentina mi amore comme se répete a elle même Margaux. Gros becs a tous!



A Bonito avec Franziska et Alexandre pendant les matchs France/Suisse et Brésil/Croatie
On s'est bien mis la tête! C'était bien sympa de vous rencontrer, au plaisir de vous revoir... en route!










Le Bresil a gagné, bien sur... et les filles n'en pouvaient plus!













Bye bye Brésil... à la prochaine!


Paraguay, Parque national Cerro Cora


On est resté 3 jours et 2 nuits dans le parc où on a vécu nos premiers moments de camping....

































































































Concepcion.





























Les petites filles aux bonbons pour les passagers du bus. Malheureusement, elles en mangent plus
qu'elles n'en vendent...












Ascuncion














mardi, juin 13, 2006

Pantanal: alligators par millions

Nous voila au Burrecho de Piranias, "le trou des Pirranias", porte d'entree de la route en terre de 150 kilometres qui traverse le Pantanal du sud au nord. Vaste zone marecageuse grande comme 3 fois la Suisse l'endroit offre la possibilite d'observer une foule d'animaux et de s' immerger profondement dans la nature humide de l'ouest du Bresil. Ici pas question de se balader seul et Lee, notre guide neo zelandaise, est super sympa et passionee par les lieux qu'elle habite depuis 2 ans. Chapeau en cuir et poignard a la ceinture on pourrait croire que c'est de la frime mais cette fille est reellement plus sauvage que la moyenne! En bateau, a cheval et a pied nous observons des centaines d'alligators, des oiseaux de toutes les couleurs dont de multiples especes d'herons, des tuyulus (voir photo), des aigles, des Fisherkings et des Perroquets; des cochons d'eau redoutables plongeurs et nageurs ainsi que des grandes loutres et des biches. Les jaguars et les pumas sont nombreux mais difficilement visibles a cette periode de l'annee ou le niveau de l'eau est encore haut. L'occasion aussi de rencontrer d'autres backpackers qui du fait de l'eloignement du lieu ne sont que des gens sur la route pour longtemps ce qui rend les recits le soir autour de bieres locales bien interessants. Max et Anna, deux allemands tres cools sont en train de boucler leur tour du monde qui les a mene de Moscou jusqu'en Alaska en passant par la Chine, l'Australie et l'Amerique du sud, tandis que Nick l'Australien est deja passablament deprime par 4 mois de voyage solo au Bresil. Nous finissons ces 3 jours magnifiques par une sortie de peche aux pirranias. Lee nous raconte legendes et histoires vraies de la region comme cette pratique ancienne de sacrifier une vache avant le franchissement d'une riviere par le reste du troupeau (pouvant aller jusqu a 2000 tetes), les pirranias se focalisant sur la pauvre elue en la mangeant integralement en a peine 5 minutes. Grace a Nick qui peche 6 beaux specimens pendant que nous n'envoyons pas la queue d'un le dejeuner sera agremente de pirania frit. Nous contemplons encore quelques heures cet empire de nenuphars ou les oiseaux sont rois, ecoutant attentivement leur echos et nous attardant sur les derniers alligators qui s'interessent a la peche du jour.
Voila nos 3 semaines et demi de Bresil derriere nous. Le simple fait d'etre reste une semaine et demi de plus que prevu en dit long sur ce que nous avons pense de ce fabuleux pays. Malgre la barriere de la langue les locaux sont super gentils, l'ambiance constamment detendue et la diversite dans les experiences a vivre est si grande que plusieurs mois ne seraient pas de trop pour apprivoiser ce geant sud americain dont nous avons parcouru a peine un vingtieme du territoire. D'une mixite sociale incroyable le Bresil constitue l'endroit cosmopolite par excellence et nous le quittons avec un sentiment d'inacheve puisque nous passons totalement a cote du meilleur a savoir le nord est marque par de tres fortes influences africaines. Direction maintenant le nord de l Argentine que nous ateindrons dans une semaine apres avoir traverse le Paraguay.


Avec notre guide, Lee.












Et oui, vous ne rêvez pas, ce sont bien les mêmes qu'en Inde... Comme elles y sont sacrées, elles sont exportées là où elles peuvent être "appréciées"!












Balade à cheval.



























































































Un tuyulu, symbole du pantanal.











Pêche aux Piranias







































Aligatore interessé par notre pêche....






















Ca ne vaut pas les filets de perche, mais c'est bon!











Pour varier un peu des photos, et pour tout savoir sur la pêche des Piranias, voici ces 2 petits films:



vendredi, juin 09, 2006

Rio de Janeiro: tranquilous les cariocas

Le voyage de 25 heures qui nous a mené de Ilha Do Mel à Rio fût à la hauteur de ce que nous attendions: beau et erreintant. Le train traversant les montagnes et la forêt atlantique encore préservée entre Paranagua et Curritiba est connu comme la plus belle ligne de chemin de fer du Brésil. Parfois à flanc de coteaux avec plusieurs centaines de mètres de vide, le vieux train passe tantôt sur des ponts métalliques surplonbant de petites rivières plusieurs dizaines de métres plus bas, tantôt au beau milieu de la forêt vierge. Des panoramas incroyables, la possibilité de voir cette zone naturelle autrement inaccessible et un rythme d'escargot pour en profiter pleinement. Changement de décor radical quand nous arrivons à l'énorme gare routière de Rio après une heure de bouchons pour traverser la banlieue. Catete, à prononcer "Katetche" ou plutôt "Katêêêêêtche" est le petit quartier au centre de Rio qui propose les chambres les moins chères (tout de même 30 chf) et qui sera donc notre spot de résidence. Nous sommes assez vite séduits par l'ambiance détendue de la ville. Malgré une pluie tropicale continue les rues sont bondées et particulièrement bruyantes, certains badeaux criant comme des boeufs des choses incompréensibles pour des novices comme nous. Une vie grouillante de toute part, une atmosphère vive mais en même temps tranquille, pas le moindre soupcon de sentiment d'insécurité pourtant tant ressasser dans les médias. Alors bien sûr Rio est l'un des endroits les plus touristiques de la terre mais la diversité des quartiers à découvrir est telle que l'on ne rencontre de toutous que sur Copacabana, Ipanema et au Christ Redempteur. Ce dernier donne à la ville quelque chose d'unique, une âme vibrante plus qu'ailleurs et un symbole protecteur et unifiant pour les "cariocas". Ceux ci sont d'une gentillesse légendaire; demandez ou se trouve votre arrêt de bus et vous vous retrouvez à la fin avec 5 personnes qui vous font signe au moment venu. Que ce soit le samedi soir dans un petit café de Lapa (quartier populaire en dehors des roads books touristiques) avec un petit concert improvisé, un matin tôt sur le Pao de Acucar quand nous prenons le premier téléphérique seuls avec le personnel pour admirer pendant une heure la ville de son point culminant ou le dimanche en fin d'après-midi sur Copacabana avec une odeur de pop corn caramélisé flottant dans l'air, on a pu constater que la "cidade maravilhosa" porte bien son nom. Centre culturel du pays - la gare de train s'appelle "Central Do Brasil" - la ville est aussi la représentante de la diversité ethnique et sociale de l'ensemble du Brésil. Impossible de caricaturiser la société brésilienne tant elle échappe aux classifications, caractéristique qu'elle doit à son histoire de mélanges des races et d'une intégration réussie au fil des décennies. Néanmoins elle n'en reste pas moins une des plus inégalitaires au monde et il est profondément choquant de constater que des ordes de clochards dorment a quelques mètres des palaces de Copacabana et Ipanema. Après avoir hesité à vous servir un disours sur l'indignation qu'un tel spectacle peut créer en nous, nous préférons simplement vous dire qu´ici c'est pas la panacée décrite plus haut pour plein plein de gens qu'on croise dans la rue et que les proportions sont spécialement troublantes. Mais nous ne sommes pas Mère Theresa (!) et nous reprenons donc notre route pour le Pantanal, réserve écologique au coeur du Brésil qu'il nous a fallu finalemment 24 heures de bus non stop pour atteindre...comme le début d'un second voyage avec au programme des grandes étendues de nature et la fin de la côte atlantique. Côté rencontres pas grand chose au Brésil d'une manière générale car nous n'avons réellement croisé que très peu de backpackers et les locaux parlent rarement espagnol et jamais anglais. Mais nous nous amusons super bien tous les deux, on profite à fond de notre expérience et on rigole bien tout le temps, Margaux étant souvent la pitre que vous connaissez. On a des expressions qui reviennent tout le temps et on s'amuse à parler en brésilien du style "Y' a ouch un internêêeêtch?" ou "tout de bontchh". Enfin là on s'apprête à partir dans le Pantanal pendant 3 jours à dormir dans la brousse mais le mec qui organise ca nous a déjà arnaquer d'entrée, rien de grave mais ces types essayent toujours de faire les bons types alors qu'ils font juste un maximum de buisness avec toi...on avait déjà des expériences du style et là ca sera sûremment la dernière fois qu'on va dans un endroit où on est obligé de booker un tour. Le mec s'appelle Ronaldo, aussi con que son homonyme est bon au foot! En parlant de ca ici ce sont de vrais FANATIQUES, ils décorent toutes les rues, les entrées d'immeuble, un type sur deux porte le maillot dans la rue et comme vous le constaterz par vous mêmes ils décorent même les chiens! A tout bientôt et n'hésitez pas à nous faire part de ce qui se passe de votre côté.

La célèbre statue du Cristo Redentor se dresse sur le pic du Corcovado haut de 710m. Depuis là haut, il y a naturellement une vue imprenable sur Rio...


























Les bréziliens sont zinzins de la coupe du monde. Ils affichent d'ailleurs les 6 étoiles comme s'ils avaient déjà gagné celle-ci! Toute les rues, les commerces et autres sont décorés pour la circonstance...














On resiste à toutes les tentations...










... on se lâche plutôt sur les fruits, qui ont bien eu le temps de mûrir sur l'arbre et pas dans l'avion.





Le Pain de Sucre ...


Son sommet est à 400m et on y arrive par 2 téléphériques successifs. Sensibles au vertige s'abstenir (Margaux notamment), la vue pendant les traversées sont intimidantes !!





















Et bien entendu, on a fait un peu les cons... mais rien de grave!


















Et bien sûr... Copacabana.