Bresil: sous le soleil exactement
Nous avons fait connaissance avec le Bresil a Porto Allegre un dimanche matin. Pas d´acceuil particulier si ce n est l´echos de nos pas dans les rues vides. Apres une sieste reparatrice, la ville nous a en quelque sorte invites a passer le dimanche au parc, a partager la clameur d un concert de rock, a entendre les rires amuses des enfants devant les petits singes du zoo et a se delecter des odeurs de Barbe a Papa flottant dans le doux air de cet apres midi d´automne. Ville tres dynamique offrant une multitude d´affaires au marche noir, le cote buisness de la ville contredit un peu l´image altermondialiste qu´on s´en faisait. Ici aucun vestige des fameux sommets mais une marque tres nette de la culture europeenne. Nous decidons de repartir assez vite a la recherche de plus d authencitie du cote de Florianopolis qui a, en plus d´etre la ville d´origine de Gustavo Kuerten (pardon les filles pour cette reference peu glorieuse), la particularite d´avoir une altitude de 3 metres sous le niveau de la mer et d´etre un ancien haut lieu de la peche a la baleine. La ville est posee a moitie sur le continent (gros buldings et pollution a gogo) et sur l´ile de Santa Catarina (rues pietonnes et air frais de l´ocean). Apres avoir longtemps hesite de quel cote nous poser nous profitons pendant 2 jours du joli bord de mer ideal pour nos footings et des petites rues pietonnes tres animees. L´interieur de l´ile est un petit coin de nature superbe, le Lagon de Conceiao, petit lac naturel entoure de collines verdoyantes sur lesquelles sont construites de jolies petites maisons en bois de toutes les couleurs. L´esprit du surf vibre ici de toutes parts malgre la saison basse et le froid automnal qui ne decourage pourtant pas certains locaux de profiter des petites vagues.
Quand nous arrivons 6 heures de bus plus loin a Paranagua nous pensons d´abord a faire une halte avant d´embarquer pour l´ile. De suite nous atterissons dans une chambre de roi pour un prix miserable qui nous semblait pre-destinee. Grand port de peche dynamique depuis la colonisation portugaise dont les vestiges sont omnipresents par les rues pavees et l´architecture coloniale multi-colore, Paranagua est le genre de petit bourg ou l´on sait quand on arrive mais pas quand on repart. Et quand nous goutons la soupe de la mer de la "mama" du petit resto du coin, nous comprenons definitivement que nous resterons un moment dans la douceur de cette petite ville, d habitude seul point de passage pour des touristes trop presses. Apres de 3 jours de ballades et de festins de poissons sous un ciel nuageux nous decidons de prendre le bateau pour l´ile dont le seul nom evoque deja la douceur de vivre: l´ile du Miel ("Ilha Do Mel"). L´homme de l´embarquadere nous indique un vieux bateau de bois peint de toutes les couleurs dans lequel nous nous installons sur les bancs a tribord d´ou nous observerons plus tard d´un oeil heureux les apparitions rapides d´un groupe de dauphins. La traversee se fait au rythme local: au ralenti. Tout le temps pour faire connaissance avec Raoul, pasteur argentin natif de Mendoza, installe depuis longtemps au Bresil. Dans un espagnol approximatif mais apparemment comprehensible, la discussion est aussi simple qu´agreable. Elle nous donne aussi la furieuse envie de repasser du cote hispanique afin de pouvoir parler aux locaux, chose ici bien difficile tant les circonstances continuent de nous rappeler a nos pauvres talents de mimes. Pas trace d´un backpacker depuis l´Uruguay, nous sommes decidemment bien seuls au monde en ce moment. Mais quand on arrive sur une ile que Dieu a voulu garder pour ses enfants on pense que, finalement, etre a deux seuls au monde a quelquechose de predestine, comme si on avait rendez vous. Pas de doute notre rendez vous c´est ici et maintenant avec un creneau meteo parfait! Au programme longues balades matinales les pieds dans l´eau, petits dejeuners de fruits tropicaux, baignades sous un soleil de plomb, lectures sur la plage deserte, footings quotidiens au crepuscule et diners de fruits de mers tous droits sortis d´un reve. Une carte postale mais avec le bruit des vagues. Nous profitons de ces 5 jours pour nous accorder une remise en forme de chef et preparer ainsi nos futurs voyages a travers les andes et la foret amazonienne, avec en prime une nouvelle occasion de gouter a notre nouvelle liberte. Si vous voulez vraiment qu on vous parle de contraintes, prenez cette longue file de pecheurs traversant le petit sentier de montagne les separant de l´autre cote de l´ile et avec qui nous partageons un moment le chemin tout en nous adaptant a leur rythme. La lente traversee se fait en famille, charges de la peche du jour (poisson local ressemblant a des petits thons, le "Thania") et dans les rires quand la mama se casse la figure a la descente. Encore une occasion de partager le quotidien de ces gens qui ont un lien sacre avec la terre (vous savez, le meme dont nous sommes tous pratiquement coupes desormais), ces deux chercheurs de crevettes rencontres sur la plage a la maree descendante qui avec un gros tube en plastique aspirent le contenu de 50 centimetres de sable et d eau avant d´en ressortir de petites crevettes qui nourriront leur enfants. Au final, malgre les tarentules qui courent sous les pieds de Margaux et le chien de notre poussada qui nous suit partout nous avons passe 5 jours magiques qui resteront longtemps dans nos petites tetes de nouveaux-nes du voyage sur ce continent qui sait pour l´instant si bien nous acceuillir. De retour a la civilisation apres 25 heures de voyage que nous vous racontrons d ici peu, nous debarquons dans une autre jungle: celle de Rio De Janeiro. A bientot les amis.
Porto Alegre


Le parc de Porto Alegre.
Florianopolis

Paranagua





Ilha Do Mel















