Latin America 2006: octobre 2006

Latin America 2006

Itinéraire de mai à décembre: Argentine (BA), Uruguay, Brésil, Paraguay, Nord de l'Argentine, Bolivie, Pérou (Andes et Amazonie), Equateur, Pérou (Côte), Chili, Argentine (Patagonie).

mercredi, octobre 25, 2006

Lima / Arrequipa (Pérou): marre marre d'être un gringo

Après notre "near death experience" (!) de la cordillère blanche, nous voici revenus au calme dans le comfort de la plus grande métropole péruvienne qui abrite un tiers des péruviens. Une sorte d'ilôt d'occidentalité et de richesse au milieu d'un océan de pauvreté que ce faubourg de Miraflores, quartier chic bourré de gringos. Pas une once d'authenticité, logement cher et basique mais l'occasion de se racheter quelques fringues pour remplacer les t-shirts totalement délavés et les pantalons troués, manger des glaces maison, aller au cinéma, aller au musée (voir ci dessous les photos d'un musée totalement bargot) et déguster des vrais cafés. 3 jours de repos intensifs mais toujours ponctués pas des maux de ventre qui décidément nous font payer notre goût pour les salades et les fruits qui ici sont (trop) souvent contaminés par des bébêtes locales.

Après un nouveau bus de nuit qui nous permet de parcourir de grandes distances sans trop souffrir et surtout d'économiser des nuits d'hôtels, nous arrivons dans une petite pension très sympa au sud du Pérou. Située au milieu d'un plateau désertique et entourée par les canyons les plus profonds du monde, la grande ville d'Arrequipa jouit d'un climat ensoleillé et sec toute l'année ainsi que du surnom de "ville blanche" dû à son architecture intégrant la pierre volcanique blanche de la région. Très jolie ville, réputée pour sa soit disant proximité avec la vallée de Colca qui fût un temps le canyon le plus profond du monde avant de se faire détronner par un canyon voisin et qui est connu pour le nombre de condors y vivant. Bref, un spot très touristique qui voit affluer les minis bus climatisés affretés par les hordes de hollandais et d'allemands que l'on commence à ne plus voir en peinture. Il est vraiment drôle d'observer le comportement social de ces mordus du tour opérateur. A Chinay, porte d'entrée de la vallée, nous avons rencontré aux thermes municipales un groupe de français avec leur guide francophone. Mot pour mot: " Alors voilà ça c'est la piscine, là bas vous avez les vestiaires, attention c'est 2 personnes par casier...les wc c'est au fond sur la droite, allez y avant de rentrer dans l'eau" (Plus tard) " Oui Mireille ça c'est l'arrivée de l'eau. Ahh oui Jeanine pour la douche le robinet de droite c'est l'eau chaude, le robinet de gauche, c'est l'eau froide" Et moi je suis le guide le plus doué de ma génération. Plus tôt le matin nous étions partis à 6 h pour rejoindre le coeur du canyon. Arrivés 5 heures plus tard à Chinay (il restait encore normalement 2h30 à parcourir donc 7h30 pour aller à ce spot soit disant tout proche d''Arrequipa), des hommes habillés en vert montent dans le bus. Ils ont l'honneur de nous vendre des billets touristiques spécialement édités pour tout gringo venant mettre le pied à terre dans cette contrée. Pas de parc national, pas de gestion particulière de l'environnement ici, juste une taxe locale de 35 soles (plus de 10 dollars) par tête de bétail puisque c'est exactement comme ça que le gringo se fait traiter. MARRE d'être un gringo, RAS LE BOL d'être pris pour des cons et de subir les conséquences du comportement des autres touristes qui agissent exactement comme des chèvres. Nous abandonnons donc le char rempli de chèvres et décidons de rester à Chinay, simplement pour se balader dans un paysage de montagne super. Tant pis pour le truc le plus machin du monde et ses condors.

Donc voilà notre trip péruvien s'est achevé sur une mini déception mais qui nous permet de recadrer un peu nos envies et nos objectifs pour ces 2 derniers mois. D'une manière générale nous avons trouvé que le Pérou offrait une quantité monumentale de choses à voir et à faire avec une diversité de paysages unique en son genre et un nombre titanesque de sites archéologiques intéressants. La fascination qu'exerce la civilisation des Incas et celle des anciens peuples sud-américains est bien compréhensible car ici le voyage dans le temps est d'une qualité parfaite. Les lieux et les cultures anciennes nous ont énormément plus. Mais si nous avons adoré rencontrer les locaux d'Iquitos et de l'Amazonie péruvienne, notre contact a été en revanche assez mauvais avec les gens de l'Altiplano. Une foule de raisons l'explique dont le passage d'un tourisme de masse dévastateur pour l'esprit d'indépendance des gens, la confrontation aux vols (3 fois en 3 mois), une culture tout sauf authentique basée sur toutes les tares de la culture occidentale à savoir films ultra violents, ultra stupides (uniquement le fin fond des films hollywoodiens), overdose de jeux en réseaux et mal bouffe généralisée. L'éducation des enfants est ici totalement bafouée, le travail de ceux ci généralisé (et bien sûr encouragé par ces cons d'occidentaux qui donnent des pièces aux petits mendiants), les pratiques d'hygiène souvent moyenâgeuses et le résignement est le trait de caractère le plus fréquemment rencontré. Le respect de la nature n'existe que dans les connotations à la Pachamama (la mère nature sacrée pour les (anciens) peuples andins) mais sont absolument inexistants dans la pratique. Bref plein d'aspects que nous avons vraiment détestés au cours de nos 6 semaines péruviennes (3 +3) et que nous pourrions encore bien plus développées, peut être avec les gens interessés à notre retour.

Le voyage nous apprend autant de choses en découvrant des splendeurs et des sourires que des horreurs et des esprits fermés et l'esprit critique qui nous anime est vital pour retirer l'essence des choses que nous voyons. Il n'en reste pas moins que certaines discussions anodines avec des chauffeurs de taxis ou un compagnon de voyage en bus sont des moments supers qui nous apprennent une foule de choses et que plein de monde, y compris des touristes bien sûr, sont super sympas et intéressants. Nous ne vivons pas non plus ici dans un monde idéal où tout le monde est beau, gentil et innocent. La réalité vécue au quoitidien commence à nous donner des repères solides de ce qui se passe dans cette partie du monde et parfois bouge les perceptions que nous avions de ces peuples, notamment celles qui les idéalisaient. Et de s'interroger plus loin sur nos motivations à aider des gens qui n'ont visiblement aucune volonté propre pour améliorer le sort de leur vie. Il est désormais évident pour nous que le domaine de l'éducation est de loin le plus prioritaire dans l'aide au développement puisque c'est le seul qui garantit une certaine liberté aux gens aidés. L'esprit de mendicité, la résignation à ne pas prendre sa vie dans ses mains propres (que l'on voit parfois mais bien entendu pas tout le temps), l'attente permanente d'une improbable aide extérieure a un effet hautement néfaste pour la dignité des gens et sur les valeurs qu'ils retransmettent à leur enfants. Juste pour dire que ces 6 mois de voyage nous ont fait beaucoup progresser sur notre réflexion vis à vis de l'humanitaire et du rapport qu'ont les peuples entre eux et que loin de saper notre moral, nous y piochons de nouvelles inspirations pour notre futur.

Nous sommes désormais au Chili à Arrica, première ville chilienne à 20 kilomètres de la frontière. Nous avons décidé de zapper San Pedro de Atacama, sûremment le lieu le plus touristique du Chili et véritable fourimillière de gringos venus admirer les geysers environnants. Comme par hasard ce lieu souffre de prix exhorbitants et est truffé d'agences de voyage en attente d'argent facile. Après 6 mois de route nous décidons de ne pas aller dans les lieux dits "incontournables" de l'Amérique du sud mais de simplement suivre notre envie du moment. Nous allons donc longer la côte Pacifique jusqu'à Santiago en traversant les petits bleds mais en ne trainant pas trop non plus puisque nous voulons sauver du temps pour le sud. Pour le moment, Arrica nous a offert une espèce de retour dans le monde civilisé puisque le Chili est le pays le plus avancé économiquement en Amérique du sud, celui souffrant le moins de la pauvreté extrême et par la même celui le plus ancré dans le capitalisme. Ici beaucoup moins d'économie parallèle, des trottoirs au bord des routes, des terrasses bondées de gens aux lunettes de soleil de marque. Un autre monde.



On suit vos conseils et on leve le pied.... On profite donc de Lima pour la visite des musées, cinéma et shopping.


Lima

Museo Larco.
Fondé en 1926, le Musée Larco présente, sur un critère chronologique, d'impressionnantes galeries d'exposition qui enseignent le panorama exceptionnel des 3000 ans du développement de l'histoire de l'ancien Pérou précolombien.






Le Musée Larco expose la célèbre et délicate collection d'art érotique, une des attractions touristiques la plus visitée et appréciée au Pérou...




Olivier a tout particulièrement apprécié ce squelette!


Lima fut fondée par Pizarro le 5 janvier 1535 sur l'emplacement d'une ancienne agglomération indienne où sont encore visibles des ruines précolombiennes.
Au début du 17ème siècle Lima n'avait que 25.000 habitants, La population actuelle compte entre 8 et 10 millions d'habitants.

Lima est une ville plongée dans la brume 9 mois dans l'année. Les limenos ne voient le soleil que de janvier à mars!











Arequipa


Isolée entre désert et montagne, à plus de 1.000 km au sud de Lima, Arequipa, la deuxième agglomération urbaine du Pérou, est une ville opulente et le plus important centre intellectuel du pays.
Le couvent de Santa Catalina est sans doute le monument le plus étonnant et le plus intéressant d'Arequipa. Ouvert au public depuis 1970 après avoir abrité pendant quatre siècles une communauté de carmélite issues de riches familles espagnoles de la région. Fondé en 1580, il occupe une superficie de plus de 20.000m² et abritait au moins 500 religieuses.

Santa Catalina est une ville dans la ville, en y pénétrant on se retrouve en plein 16éme siècle ... patios, cloîtres, maisons particulières, bâtiment monastiques, séparés par de véritables rues ...





Les soeurs se réunissaient autour de ces "demis pot de fleurs" pour laver le linge.

La vallée des volcans, dans laquelle plus de 40 volcans, dont certains en activité, composent un paysage totalement lunaire.

Ici, le volcan Misti.

Surpris de voir de la neige, même si on passe ce col à 4'800. Ne vous inquiétez pas, le fait de passer un col en bus n'affectent en rien notre capacité d'oxygénation...

Nous sommes arrivés ce mardi au Chili et sommes déjà très surpris de retrouver tout le comfort occidental. En effet, depuis notre arrivée en Bolivie, il y a 4 mois, le voyage était assez "roots". Les 6 semaines passées au Pérou, auront plutôt rimées avec problèmes intestinaux...
Voilà, vous savez tout!!

On vous embrasse bien fort et merci pour vos messages....

mercredi, octobre 18, 2006

Nord du Pérou/Cordillère blanche: Chronique d'une galère annoncée

2ème jour du Santa Cruz Trek, 15h: Le soleil a enfin percé l'épaisse couche de nuage et désormais le spectacle des glaciers nous entourant est magnifique. Couchés dans l'herbe à côté de notre tente, un livre à la main et une fine brise nous caressant le visage, nous nous reposons tranquillement des deux premiers jours de marche qui nous ont offert un cheminement superbe à travers la vallée de Santa Cruz; un monde merveilleux fait de tapis verdoyants, de petites rivières de montagne et de sommets enneigés à plus de 5'500 mètres d'altitude juste au dessus de nos têtes. Tout est parfait et une fois encore nous sommes en train de vivre une expérience fabuleuse....NON. Stop. Vous en avez pas marre qu'on vous raconte que tout va bien, tout est beau, tout ce qu'on voit est génial?? Pour vous dont la plupart va travailler 5 fois par semaine, ça vous dirait pas un peu de nous voir souffrir dans ce blog, nous voir un peu galérer et raconter autre chose que des récits de plagistes que nous sommes depuis 6 mois?! Je suis sûr que ça vous ferait pas de mal de savoir que pour nous aussi, tout n'est pas si facile...

Alors voilà: tout a commencé par un "Chérie, j'me sens pas bien ", 15h03, phrase tout à fait anodine et ordinaire qui en général n'implique rien de grave. Puis 15 minutes plus tard " Je crois que j'ai les même symptômes qu'à l'île du soleil", phrase déjà moins anodine qui me fait gratter la tête. C'est vrai que nous savions que nous prenions un risque en attaquant ce trek pas facile un peu vite après notre arrivée de Trujillo qui se trouve sur la côte pacifique. Nous comptions peut être un peu trop sur les médicaments préventifs du mal d'altitude qui se sont révélés totalement inefficaces sur Margaux. Après donc une nuit horrible de souffrances violentes sur l'ìle du soleil (Bolivie) au mois d'Août, nous avons revécu une nuit encore pire puisque sous tente avec une température bien en desous de 0 degrés à 4'300 mètres d'altitude. Nous étions pourtant super bien partis dans ce trek, les paysages y sont réllement époustouflants et nous nous trouvions au pied d'un col qui devait nous donner l'une des plus belles vue des Andes. Mais tout ça a viré au cauchemar dès les premières heures de la soirée quand Margaux a commencé à trembler, avoir un énorme mal de tête qui ne diminuait même pas avec les analgésiques, respirer difficilement et gémir toute la peine de son corps. Une nuit blanche qui nous a parut longue comme 3 nuits. Au petit jour nous savions déjà que nous ne pourrions continuer notre route plus haut, notre état de fatigue étant beaucoup trop important. Demi tour donc avec comme tâche de ce samedi 14 octobre de redescendre tout ce que nous avions monté les 2 derniers jours, soit environ 18 kilomètres. Les 2 bonnes nouvelles du matin sont: 1) nous nous sommes fait volés notre réchaud restés juste à l'extérieur de notre tente pendant la nuit (alors que nous n'avons pas fermer l'oeil!) 2) nous avons tous les 2 mal à la tête (Margaux est livide) et une turista du diable. A 7 h 15 nous prenons le chemin du retour à pas de tortues. Nous croisons les 2 israéliens que nous avions rencontrés la veille et qui nous regardent d'un air interrogateur marcher dans le mauvais sens. Le temps est magnifique, contrairement aux deux premiers jours et le passage du col s'annonce idéal pour eux. Tant pis pour nous, la désillusion est grande mais nous devons nous concentrer sur ce qui nous attend et qui s'apparente à une très très longue traversée du désert dans l'état maladif dans lequel se trouve Margaux et même dans l'état de fatigue dans lequel je me trouve aussi. Le soleil tape et nous n'avons pas d'appétit pour prendre des forces indispensables pour redescendre. A coup de pause toutes les 20 minutes nous sommes à l'agonie. Mais nous n'avons pas le choix, pas question de rester encore sous la tente dans cet état une nuit de plus, il faut repartir dans la civilisation pour nous soigner et nous reposer. Nous metterons pas loin de 10 heures pour parvenir à la fin du chemin avec pendant l'après midi des vertiges et des débuts d'hallucination dûs à l'extrême fatigue dans laquelle nous sommes. Après une descente finale sur Chapalantaya interminable nous parvenons littéralement en miettes sur la route où comme par miracle un transport collectif nous attend.

De retour le soir à l'hôtel après 2 heures de route nous ne sommes pas au bout de nos peines puisque pendant la nuit les spasmes que nous avons au ventre nous réveillerons toutes les heures pour ce qui ressemblera au final à un défilé permanent entre les toilettes et notre lit. L'HORREUR. Je sais pas ce qu'on a fait pour mériter ça mais en tout cas on l'a bien senti passée la difficulté du trek, pas de soucis! Enfin, je sais pas si on arrive à restituer vraiment la façon dont a souffert pendant ce samedi 14 octobre de malheur mais croyez nous si vous voulez ce fût l'un des jours les plus difficiles de notre vie.

Avant l'échec de ce trek que nous attendions pourtant avec impatience, nous avons visité la côte nord du Pérou pendant une semaine avec des plages magnifiques, sûremment le plus beau footing de tout le voyage au soleil couchant, des fruits de mer à profusion et toujours des jus de fruits fantastiques. En plus de quelques rencontres sympatiques sur notre chemin comme ce couple de Lima avec qui nous avons parlé pendant 2 heures de trajet (nous pouvons désormais parlé à peu près de tout avec n'importe qui en espagnol mais il va s'en dire que nous avons encore plein de fautes à corriger et plein de mots à apprendre), nous avons admiré des vestiges pré hispaniques des cultures pré incas Moche et Chimu dont les Incas se sont égalment fortement inspirés de leur génie constructif et de leur réseaux d'irrigation. Nous sommes depuis aujourd'hui à Lima et nous reprenons du poil de la bête gentillement en nous baladant et en allant un peu rattraper notre retard cinématographique dans l'une des très nombreuses salles de la ville. Le temps file mais les expériences sont toujours aussi fortes...gros gros bisous à tous.


Mancora (tout au nord du Pérou)



Petit bled de surfer ou il fait bon flaner et se poser sur la plage, se qu'on a fait!












Huanchaco

Petit port de pêche. La grande curiosité de Huanchaco est les "cabalitos" : les petits chevaux en tortora. Les embarcations sont faites en roseaux, du même type que ceux qu'on trouve sur le lac Titicaca.








Ces embarcations très légères sont longues et étroites. Les pêcheurs les chevauchent comme des chevaux, d'où leur nom.







Trujillo




La ville se situe à proximité des ruines archéologiques pré-Incas de Chan-Chan, l'une des plus grande cité d'adobe au monde, déclarée Patrimoine Culturel de l'Humanité par l'UNESCO










Huacas de la luna y del sol














Caraz, dans la cordillère blanche.





















Notre trek n'est qu'une succession de glaciers spectaculaires...














On est arrivé 5 minutes après la naissance de ce petit veau..



Bon appétit!












Bon, après ce petit épisode culinaire, nous vous proposons une petite série un peu plus commique: Margaux en trek....


Premier jour, tout roule!












Deuxième jour, on sert les dents...










Dernier jour... rien ne va plus!

vendredi, octobre 06, 2006

Galápagos: danse avec les Lions

"Barge!" "Ohh ça aussi barge!" "ouahhh je savais pas que ca existait ce truc..." Pour résumer notre trip aux Galapagos nous pourrions dire que nous nous attendions à quelque chose de très bien et que nous avons eu quelque chose de grandiose. Le côté touristique de l'archipel nous avait dans un premier temps refroidi à payer si cher (ce n'est effectivement pas donné) mais quand nous avons vu la luxuriance de la nature là bas nous n'avons pas regrété une seule seconde. Situées à 1'000 kilomètres des côtes équatoriennes, les 13 îles principales et une multitude d'ilots constituent un habitat naturel très spécial puisque à cet endroit du Pacifique le courant froid d'Humbolt remontant du sud rencontre les courants chaud des tropiques. La juxtaposition des espèces dites tropicales avec les manchots et les baleines donne dans cet environnement volcanique un tableau bien particulier. Nous avons commencé notre visite par l'île principale de Santa Cruz et la Baya Tortuga dans laquelle plusieures colonies d'iguanes marins se prélassent au soleil avant de retourner manger leur ration d'algues vertes et rouges leur donnant cette teinte bicolore caractéristique. Nous avons pu observer un grand nombre de crabes plus beaux les uns que les autres dans un décor de lave refroidie parsemé d'arbres cactus (1 à 2 mètres de haut). Le bleu turquoise de l'eau jouant avec le blanc immaculé du sable donnent à l'ensemble un goût de paradis terrestre. Déjà là nous étions comblés alors que nous n'avions pas vu le vingtième de ce qui nous attendait.

Nous avons embarqué ensuite sur le "Free Enterprise" avec 18 autres jeunes voyageurs pour une croisière de 5 jours à travers 4 îles du sud. Accompagnés de 2 guides naturalistes nous sommes partis visiter le coeur même de l'archipel grâce à 2 expéditions sur les îles et à une sortie en snorkling quotidiennes. Nous avons observé des grands oiseaux marins tels que albatros, cormorans et pélicans, ces derniers venant régulièrement nous frôler avant de plonger la tête la première pour tenter de pêcher les poissons apercus du ciel. Des iguanes marins et terrestres, espèces endémiques des Galapagos. Des lions de mer à foisson (comme vous vous en apercevrez en regardant les photos plus bas) dont les odeurs, les grognerments bizares et les démarches tordues restent encore dans nos têtes bien ancrés. Des flamands roses majestueux. Des fous à pattes bleues et des fous masqués, 2 espèces d'oiseaux également endémiques (que l'on ne trouve qu'ici). La terre est généreuse aux Galapagos. La mer l'est encore plus. Lors de nos sorties en snorkling nous avons nagé à tour de rôle avec un nombre impressionant de poissons tropicaux multicolors, des raies aigles, pointées et à rayures, des tortues marines et des requins blancs type récif (pas dangereux). En tant que novices de ce genre de plongées sous les tropiques nous sommes à chaque fois sortis de l'eau comme des gosses tellement ce que nous avons vus nous a parut exceptionnel. C'était encore sans compter sur la dernière journée qui nous a offert la très rare chance de suivre une baleine bleue en bateau avant de plonger et de nager quelques secondes à ses côtés...ce spectacle ne se raconte pas, c'était juste une expérience innespérée. Au final 5 jours de rêves avec un équipage super sympa et un bon groupe de passagers motivés et vraiment sur la même longeur d'onde que nous.

Notre trip s'est achevé par 2 jours sur la Isla Isabella, la plus grande île de l'archipel, une des moins touristiques et reconnue comme la plus belle. Après un trajet difficile de 2 heures et demi dans un petit bateau livré aux creux de l'océan, nous avons découvert là encore des paysages volcaniques désertiques superbes. Nous sommes montés en cheval jusqu'au cratère de la Sierra Negra, le volcan actif le plus grand du monde (32 kilomètres de périmètre pour un diamètre moyen de 9,5 kilomètres). La dernière éruption a eu lieu il y pile 1 an et a laissé un paysage surréaliste de lave figée au milieu duquel nous nous sommes baladés plusieures heures. Vraiment puissant. Cela nous a permit de conclure en beauté notre rencontre avec les volcans équatoriens qui nous laisseront des souvenirs impérissables. Cela faisait quelques jours qu'en parlant de ce trip magique nous disions que notre seul regret serait de ne pas avoir pu nager avec des lions de mer réputés très joueurs. Et bien là encore nous ne sommes pas repartis déçus puisque la dernière sortie en snorkeling nous a donné l'occassion de jouer avec plusieures femelles et leurs petits, en l'absence du mâle puisque celui là attaque l'homme s'il se trouve trop près. Nous avons d'abord apercus une nageoire sortie de l'eau foncée sur nous avant de se trouver au centre du cercle que la première femelle a décrit régulièrement une bonne dizaine de fois. Les "petits culs" comme on appelle les bébés lions sont venus se mêlés à cette danse qui restera pour nous l'image emblématique d'un lieu béni des dieux (un de plus!).

Nous venons de raterrir sur terre et nous sommes maintenant au nord du Pérou sur la côte. La redescente des 8'000 kilomètres qui vont nous mener jusqu'à Ushuaïa au début du mois de décembre vient de commencer...les semaines files à une vitesse supersonique et c'est aussi pour ca que l'on ne loupe pas une miette de tout ce spectacle. L'Equateur nous aura offert des supers moments. Les gens y sont vraiment sympatiques et la nature y est incroyable. Seules les villes un peu dangereuses et une tentative de vol de mon sac (avortée par un gros "mais qu'est ce que t'es en train de faire là??'" qui a tourné la tête de notre voleur au vert pâle) dans un bus mettent une ombre au tableau. Tout le reste fût encore du bonheur... gros gros becs à tous, on ne saurait témoigner notre gratitude à tous les lecteurs assidus de ces lignes, vos messages nous réjouissent à chaque fois!



Bienvenue aux Galápagos!!!

Olivier, comme un poisson dans l'eau.























Joli, joli pélican...














L'équipage du "Free enterprise", qui n'a rien à voir avec notre "siempre adelante" de l'amazonie, nous a fait un bon acceuil à bord.














Lors d'une escale sur une petite île.






















Plage de lions de mers.









Petit bébé, tellement chou!



Quand je vous dis que c'est le Paradis....

















Deux amis Iguanes.










Une curiosité à voir est le " trou souffleur ", il s'agit d'une formation rocheuse qui crée un geyser d'eau d'une hauteur pouvant atteindre jusqu'à 20m de haut quand la mer est forte.





Albatros.




Un booby masqué!

Petite partie de foot, Equateur contre Europe.















Certaines tortues peuvent vivre jusqu'à 200 ans!











Isla Isabela

Cratère du volcan Sierra Negra, qui possède le cratère le plus grand du monde (9-10 km de diamètre).













Restes d'une coulée de laves de l'année passée...






Si on regarde bien, on voit les requins des Galápagos en arrière plan.

Petits Pinguins.











Spécimène un peu moins rare...











Baleine vue depuis la côte, à Puerto Lopez.













J'ai passé mon anniversaire dans le plus bel endroit du monde...

Encore merci à tous pour vos messages et vos voeux, ils me vont droit au coeur!