Amazonie (Pérou & Equateur): un jour sans fin
Et bien voilà, nous nous retrouvons une nouvelle fois pour vous raconter nos impressions de voyage et comme à chaque fois cette sensation frustrante de ne restituer qu'une petite partie de ce que nous vivons...nous aimerions parfois vous avoir à côté de nous, dans le hamac voisin sur le pont de ce bateau cargo, pour que vous sentiez l'odeur du riz bouilli sucré servi pour le petit déjeuner, que vous voyiez cette mère et ses trois enfants entassés dans le même hamac juste au dessus de nous et que vous entendiez cette vieille dame tousser sa fatigue pendant de longues heures au milieu de la nuit. Que vous puissiez rencontrer cette jeune femme brésilienne révoltée contre la déforestation de l'Amazonie et qui avec enthousiasme et conviction profonde tente d'interpeller le monde sur les massacres répétés contre "sa" précieuse Amazonie. Que vous puissiez sentir la petite brise sur le toit du bateau pendant que nous observons à perte de vue la jungle rencontrer la Rivière Napo à la lumière du coucher de soleil. Vous seriez sûremment subjuger, un peu contre votre gré, par cet entassement de hamacs, par ce vombrissement incessant du vieux moteur et par tous ces pleurs d'enfants. Vous frayer un chemin parmi cette marée humaine vous dérouterait la première fois mais deviendrait votre quotidien dès le deuxième jour. Avec nous vous vous délecteriez de ces grosses papayes, de ces énormes noix de cocos achetées sous l'arbre de cet indigène rencontré dans un petit village bordant la rivière. Nul doute que bien des questions vous viendraient à l'esprit en observant ces gens et leur petites maisons de bambous posées sur les rives de cette rivière amazonienne, seulement reliés au monde par la visite de ce bateau cargo qui leur amène quelques vivres mais surtout quelques regards et quelques sourires. Et puis vous vous habitureriez vite à dormir dans ce hamac mëme si parfois vos fesses tramperaient dans les flaques apportées par la tempête de la nuit (Ol). Le repas du soir, riz et viande sous une forme liquide des plus suspectes, vous auraient convaincu de vous nourrir de pain sec et de biscuits tout en fantasmant sur les bons plats que vos proches se farcissent en famille le dimanche après-midi. Probablement auriez vous aussi sympatiser avec Martin, voyageur slovaque curieux de tout et toujours prêt à entamer une discussion sur de très nombreux sujets. La journée passée à ramer ensemble sur une vieille pirogue, à pêcher le pirania et à explorer le lagon de Pañacocha vous aurait fait comme nous vivre des moments très agréables. Nous avons voyager 2 semaines en tout avec lui et vivre ces 7 jours sur le "Siempre Adelante" entassés comme des poules avec lui fût super cool. (Thanks Martin, we had a great time with you!)
Après ces 7 jours particulièrement "roots" nous avons tester pour vous la beuverie avec le capitaine du bateau et sa cuisinière transsexuelle dans le bled de Pantoja à la frontière Pérou-Equateur (très enrichissant). Débarqués ensuite dans le premier bled équatorien sans resto ni hôtel, nous avons tester pour vous le squattage de devanture de magasin, seul repère non payant à l'abri de la pluie après avoir cuisiner dans la rue avec notre réchaud et siester dans nos hamacs acrochés à un arbre et aux lampadaires. Après avoir réitérer l'expérience de l'entassage de poulets dans un bateau typique surpeuplé entre 5 heures du mat et 12h nous avons passé encore 2 jours dans un petit village sans touristes mais colonisé par le personnel des compagnies pétrolières oeuvrant dans la région. Pourtant censées être des réserves naturelles, tout l'ouest amazonien équatorien regorge de pétrole dont les retombées positives (beaucoup de fric) vont aux multinationales américaines, chinoises, ou anglaises et les retombées négatives (salaires de misère, pollution des nappes phréatiques, pluies acides, destruction d'habitats naturels) vont aux communautés indigènes. Michèle, étudiante new-yorkaise en anthropologie environnementale qui tente de travailler avec les populations locales pour augmenter leur pouvoir de négociation face aux compagnies pétrolières s'apprète à rentrer à la maison accompagnée de grosses désillusions. Elle nous a dressé un bilan dramatique des impacts environnementaux et sociaux de l'exploitation pétrolière et nous a encore enfoncé le clou de nos préoccupations environnementales. Pour notre avenir cette discussion nous parait revêtir une importance tout particulière.
De retour à la civilisation nous sommes maintenant à Quito, capitale de l'Equateur que nous explorerons quelques jours avant de partir pour Baños dans la ferme qui nous acceuillera normalement pour 3 semaines afin d'aider les exploitants de cet hectare à irriguer les cultures, planter de nouveaux semis, tailler les arbres fruitiers et fabriquer du compost, tout cela en suivant les principes de l'agriculture biologique. Le site est situé au pied du volcan Tungurahua qui est entré depuis le mois de juillet dans une phase sismique assez importante sans pour autant avoir de répercutions directes sur le terrain nous concernant. Le volcan est très beau en ce moment car une colonne de fumée de 1 km s'en échappe mais le niveau d'alerte est orange ce qui signifie qu'il est surveillé de très prêt. Toutes les dispositions sont prises par la famille qui nous acceuille pour nous garantir un endroit sûr en cas d'urgence hypothétique, il n'y a donc aucune raison de s'inquiéter pour notre sécurité. De plus nous suivons au jour le jour les bulletins sur l'activité du volcan émis par l'institut de géophysique équatorien.
Gros gros bisous à tous, parfois le temps semble long loin de vous mais on vit des moments magiques chaque jour...la revoyure n'en sera que plus belle et nous avons déjà fait plus de la moitié du voyage!
Iquitos



Vue sur l'Amazone depuis Iquitos.

Un petit goût d'Inde avec ces moto-taxis qui ressemblent à des rickshaws!

Superbe Puma. Malheureusement pas dans son état naturel.
Croisière sur la Rio Napo
80 personnes dans des hammacks sur une surface de 50 mètres carrés, vous nous croyez?
Ils sont tellement mignons quand ils ne pleurent ou ne vomissent pas!
Voici le fameux "Love boat", sur lequel on a voyagé pendant 7 jours (au lieu des 4 annoncés) de Iquitos à Pantoja.




Petit arrêt bienvenu dans un petit village du rio Napo. On a la grande chance de trouver un cocotier bien garnit ainsi que de confortables toilettes publiques!
Avec notre pote Martin. Nous étions les 3 seuls gringos du voyage, forcément, on crée vite des liens.
Olivier, après une petite coupe de cheveux (enfin!) made in Margaux.
Activité principale à bord: ouvrir les noix de coco!
Martin en plein effort physique.
Délicieux plateau repas. Au menu: riz et banane plantain, matin, midi et soir....
Pantoja (dernier village avant l´Equateur), enfin!
Barbara, Brézilienne rencontrée à bord, qui pédale pour la sauvegarde de l´Amazonie.
En nous rendant avec une barque de l'autre côté de la frontière, direction Equateur, on croisé notre cher " siempre adelante" qu'on a rebatisé "siempre mañana"....
Equateur, Nuevo Rocafuerte Perroquet tout curieux de savoir ce que je fais avec cette appareil.
Petite sieste pour Olivier.
Pas de restaurant ni d'hôtel dans ce bled. Un repas improvisé au bord d'un trottoire s'impose à nous... Pour la suite, on dormira sous la toiture indispensable, étant donné la pluie, d'un magasin.
Pañacocha Au lieu de faire le trajet d'une traite jusqu'à Coca, nous avons décidé de faire une halte dans ce petit village avec Martin. Nous sommes allés faire un tour en canoé dans la laguna de Pañacocha.
La photo suivra, dès que Martin nous la transmettra. On a pas osé prendre notre appareil pour cette petite excursion...
Coca Retour à la ville. On est assez heureux de pouvoir manger autre chose que du riz!
Pour finir, 2 vidéos qui datent de La Paz:
J'attends vos commentaires concernant la petite danse d'Olivier!
Biz à tous....