Latin America 2006: août 2006

Latin America 2006

Itinéraire de mai à décembre: Argentine (BA), Uruguay, Brésil, Paraguay, Nord de l'Argentine, Bolivie, Pérou (Andes et Amazonie), Equateur, Pérou (Côte), Chili, Argentine (Patagonie).

jeudi, août 31, 2006

Amazonie (Pérou & Equateur): un jour sans fin

Et bien voilà, nous nous retrouvons une nouvelle fois pour vous raconter nos impressions de voyage et comme à chaque fois cette sensation frustrante de ne restituer qu'une petite partie de ce que nous vivons...nous aimerions parfois vous avoir à côté de nous, dans le hamac voisin sur le pont de ce bateau cargo, pour que vous sentiez l'odeur du riz bouilli sucré servi pour le petit déjeuner, que vous voyiez cette mère et ses trois enfants entassés dans le même hamac juste au dessus de nous et que vous entendiez cette vieille dame tousser sa fatigue pendant de longues heures au milieu de la nuit. Que vous puissiez rencontrer cette jeune femme brésilienne révoltée contre la déforestation de l'Amazonie et qui avec enthousiasme et conviction profonde tente d'interpeller le monde sur les massacres répétés contre "sa" précieuse Amazonie. Que vous puissiez sentir la petite brise sur le toit du bateau pendant que nous observons à perte de vue la jungle rencontrer la Rivière Napo à la lumière du coucher de soleil. Vous seriez sûremment subjuger, un peu contre votre gré, par cet entassement de hamacs, par ce vombrissement incessant du vieux moteur et par tous ces pleurs d'enfants. Vous frayer un chemin parmi cette marée humaine vous dérouterait la première fois mais deviendrait votre quotidien dès le deuxième jour. Avec nous vous vous délecteriez de ces grosses papayes, de ces énormes noix de cocos achetées sous l'arbre de cet indigène rencontré dans un petit village bordant la rivière. Nul doute que bien des questions vous viendraient à l'esprit en observant ces gens et leur petites maisons de bambous posées sur les rives de cette rivière amazonienne, seulement reliés au monde par la visite de ce bateau cargo qui leur amène quelques vivres mais surtout quelques regards et quelques sourires. Et puis vous vous habitureriez vite à dormir dans ce hamac mëme si parfois vos fesses tramperaient dans les flaques apportées par la tempête de la nuit (Ol). Le repas du soir, riz et viande sous une forme liquide des plus suspectes, vous auraient convaincu de vous nourrir de pain sec et de biscuits tout en fantasmant sur les bons plats que vos proches se farcissent en famille le dimanche après-midi. Probablement auriez vous aussi sympatiser avec Martin, voyageur slovaque curieux de tout et toujours prêt à entamer une discussion sur de très nombreux sujets. La journée passée à ramer ensemble sur une vieille pirogue, à pêcher le pirania et à explorer le lagon de Pañacocha vous aurait fait comme nous vivre des moments très agréables. Nous avons voyager 2 semaines en tout avec lui et vivre ces 7 jours sur le "Siempre Adelante" entassés comme des poules avec lui fût super cool. (Thanks Martin, we had a great time with you!)

Après ces 7 jours particulièrement "roots" nous avons tester pour vous la beuverie avec le capitaine du bateau et sa cuisinière transsexuelle dans le bled de Pantoja à la frontière Pérou-Equateur (très enrichissant). Débarqués ensuite dans le premier bled équatorien sans resto ni hôtel, nous avons tester pour vous le squattage de devanture de magasin, seul repère non payant à l'abri de la pluie après avoir cuisiner dans la rue avec notre réchaud et siester dans nos hamacs acrochés à un arbre et aux lampadaires. Après avoir réitérer l'expérience de l'entassage de poulets dans un bateau typique surpeuplé entre 5 heures du mat et 12h nous avons passé encore 2 jours dans un petit village sans touristes mais colonisé par le personnel des compagnies pétrolières oeuvrant dans la région. Pourtant censées être des réserves naturelles, tout l'ouest amazonien équatorien regorge de pétrole dont les retombées positives (beaucoup de fric) vont aux multinationales américaines, chinoises, ou anglaises et les retombées négatives (salaires de misère, pollution des nappes phréatiques, pluies acides, destruction d'habitats naturels) vont aux communautés indigènes. Michèle, étudiante new-yorkaise en anthropologie environnementale qui tente de travailler avec les populations locales pour augmenter leur pouvoir de négociation face aux compagnies pétrolières s'apprète à rentrer à la maison accompagnée de grosses désillusions. Elle nous a dressé un bilan dramatique des impacts environnementaux et sociaux de l'exploitation pétrolière et nous a encore enfoncé le clou de nos préoccupations environnementales. Pour notre avenir cette discussion nous parait revêtir une importance tout particulière.

De retour à la civilisation nous sommes maintenant à Quito, capitale de l'Equateur que nous explorerons quelques jours avant de partir pour Baños dans la ferme qui nous acceuillera normalement pour 3 semaines afin d'aider les exploitants de cet hectare à irriguer les cultures, planter de nouveaux semis, tailler les arbres fruitiers et fabriquer du compost, tout cela en suivant les principes de l'agriculture biologique. Le site est situé au pied du volcan Tungurahua qui est entré depuis le mois de juillet dans une phase sismique assez importante sans pour autant avoir de répercutions directes sur le terrain nous concernant. Le volcan est très beau en ce moment car une colonne de fumée de 1 km s'en échappe mais le niveau d'alerte est orange ce qui signifie qu'il est surveillé de très prêt. Toutes les dispositions sont prises par la famille qui nous acceuille pour nous garantir un endroit sûr en cas d'urgence hypothétique, il n'y a donc aucune raison de s'inquiéter pour notre sécurité. De plus nous suivons au jour le jour les bulletins sur l'activité du volcan émis par l'institut de géophysique équatorien.

Gros gros bisous à tous, parfois le temps semble long loin de vous mais on vit des moments magiques chaque jour...la revoyure n'en sera que plus belle et nous avons déjà fait plus de la moitié du voyage!

Iquitos

Nous voilà à Iquitos, dans un restaurant Texan, en train de déguster un délicieux chili con carne.... Mondialisation, quand tu nous tiens! Aller, c'est pas tout les jours....




Nous avons profité des 3 jours à Iquitos pour faire un tour sur l'Amazone et visiter un parc naturel.





Vue sur l'Amazone depuis Iquitos.




Un petit goût d'Inde avec ces moto-taxis qui ressemblent à des rickshaws!













Superbe Puma. Malheureusement pas dans son état naturel.


Croisière sur la Rio Napo


80 personnes dans des hammacks sur une surface de 50 mètres carrés, vous nous croyez?





Ils sont tellement mignons quand ils ne pleurent ou ne vomissent pas!








Voici le fameux "Love boat", sur lequel on a voyagé pendant 7 jours (au lieu des 4 annoncés) de Iquitos à Pantoja.




Notre quotidien, regarder le coucher de soleil depuis le toit du bateau.

















Père de famille equatorien, voyageant avec ses 2 enfants.







Petit arrêt bienvenu dans un petit village du rio Napo. On a la grande chance de trouver un cocotier bien garnit ainsi que de confortables toilettes publiques!




Avec notre pote Martin. Nous étions les 3 seuls gringos du voyage, forcément, on crée vite des liens.


Olivier, après une petite coupe de cheveux (enfin!) made in Margaux.






Activité principale à bord: ouvrir les noix de coco!





Martin en plein effort physique.














Délicieux plateau repas. Au menu: riz et banane plantain, matin, midi et soir....





Pantoja (dernier village avant l´Equateur), enfin!












Barbara, Brézilienne rencontrée à bord, qui pédale pour la sauvegarde de l´Amazonie.


En nous rendant avec une barque de l'autre côté de la frontière, direction Equateur, on croisé notre cher " siempre adelante" qu'on a rebatisé "siempre mañana"....






Equateur, Nuevo Rocafuerte


Perroquet tout curieux de savoir ce que je fais avec cette appareil.








Petite sieste pour Olivier.


Pas de restaurant ni d'hôtel dans ce bled. Un repas improvisé au bord d'un trottoire s'impose à nous... Pour la suite, on dormira sous la toiture indispensable, étant donné la pluie, d'un magasin.



Pañacocha

Au lieu de faire le trajet d'une traite jusqu'à Coca, nous avons décidé de faire une halte dans ce petit village avec Martin. Nous sommes allés faire un tour en canoé dans la laguna de Pañacocha.
La photo suivra, dès que Martin nous la transmettra. On a pas osé prendre notre appareil pour cette petite excursion...



Coca

Retour à la ville. On est assez heureux de pouvoir manger autre chose que du riz!















Pour finir, 2 vidéos qui datent de La Paz:







J'attends vos commentaires concernant la petite danse d'Olivier!

Biz à tous....

jeudi, août 17, 2006

Lac Titikaka - Cusco (Pérou): sur les traces des Incas

Et voilà, nos deux mois dans les Andes se sont achevés il y a deux jours à la descente de l'avion dans la moiteur de l'Amazonie. Notre choix était le suivant: 60 heures de bus et 5 jours de bateau OU 3 heures d'avion. Après avoir eu la volonté de ralentir nos déplacements à pied ou à vélo nous avons cette fois ci décidé de mettre un grand coup d'accelérateur et de vivre un choc aussi bien climatique qu'émotionnel en débarquant à Iquitos, ville péruvienne sans accès terrestre située au milieu de la forêt amazonienne. Et quel choc! Une chaleur ennivrante, une humidité étouffante, le vombrissement incessant des 2 roues (il n'y a presque pas de voitures ici) et des sourires sur tous les visages que l'on rencontre. On adore définitivement cette atmosphère tropicale qui nous rappelle de façon très insistante le sud de l'Inde. Nous embarquons dans quelques heures sur le "Siempre Adelante", bateau cargo qui nous mènera à la frontière de l'Equateur en 4 jours (grandement théoriques) et d'où nous essayerons de rejoindre notre fameuse ferme d'agriculture biologique qui sera notre point d'ancrage pour 1 mois.

Et ces 2 dernières semaines alors? Et bien facile, de l'Inca, de l'Inca et de l'Inca au programme. Nous sommes restés constamment sur les vieux chemins précolombiens sur les traces de Manco Kapak, le premier Inca et fils du soleil, ce qui vous donne une idée de l'entreprise gigantesque qu'était la nôtre et celle des 5'000 autres touristes accrochés à nos basques depuis le lac Titikaka. Et malgré cette orgie touristique (à cette saison Bolivie Pérou c'est vraiment l'INDUSTRIE) qui nous a bien oppressée, nous serions encore à en redemander tellement ce que nous avons vu de cette ancienne civilisation nous a plu. Nous avons visité creshendo tous les grands sites Incas en partant de l'île du soleil sur le lac Titikaka (lieu de naissance du soleil, de la lune et de leur fils Manco Kapak. Si, si c'est vrai), en continuant sur les sites de la vallée sacrée (Pissac et le majestueux Ollantaytambo) pour finir sur le non moins incroyable Machu Pichu qui malgré un tourisme de masse acharné a toujours su garder son âme et son mystère. Découvert seulement en 1911, cette cité cachée des Incas est la plus fameuse mais demeure la moins connue des historiens puisque son existence même fût inconnue pendant plusieurs siècles. La première vision de ces ruines très bien conservées (puisque non démantelées par les espagnols) à la lumière du petit jour restera assurément gravée dans nos mémoires pendant longtemps. En compagnie de nos accolytes de voyage préférés Sandra, Fanny et Alex, ça valait bien la peine de faire une nuit blanche serrés comme des maquereaux dans un bus puis dans un mini bus frôlant les ravins de 600 mètres puis d'arriver dans LE bled paumé de Santa Theresa avant de franchir la rivière en treuil, de prendre un camion à bétail et pour finir de marcher 3 heures jusqu'à Agua Calientes, point de départ pour le Machu Pichu; tout ça avec des crampes de bides. Ouf! Nous sommes lessivés mais heureux d'avoir emprunté ce trajet de fou qui constitue la route alternative du Machu Pichu et qui évite de payer au moins l'aller du train unique depuis Cusco (50 dollars), en gros du vol organisé par une compagnie privée chilienne peu scrupuleuse. Après un bon moment de détente dans les sources d'eau chaude nous nous couchons tôt pour nous réveiller à 4 heures du mat afin de marcher (enfin seulement Fanny et Ol) à la frontale les quelques centaines de marches qui grimpent secs jusqu'à l'entrée. Le moment de calme entre 5h15 et 5h55 avant l'arrivée du premier car de touristes est comme hors du temps. Et nous serons les premiers de la journée avec Margaux pour prendre LA photo que tout bon toutou MachuPichien se doit de ramener à la maison.

Bref tout continue d'aller pour le mieux même si nous avons connue la pire nuit du voyage jusque là sur l'île du soleil (4'100 m d'altitude) où Margaux a été atteint du mal des montagnes. Pouvant frapper à peu près n'importe qui n'importe quand et se révélant plus après de gros efforts prolongés, la petite Margaux a été prise de vomissements pendant plusieurs heures de manière très soudaine et violente. Nous avons juste attendu que les symptômes passent au petit matin mais j'ai vraiment flippé parce que je n'avais aucun moyen de la soulager à part mes pauvres panadols. Enfin à part ça et la turista carabinée contractée lors d'une dégustation de glace le jour de la grande fète nationale bolivienne (achetée comme des débutants à un vendeur mobile au milieu d'un champ d'ordures), tout va à merveille.

Un grand bonjour à Alex, Sandra et Fanny avec qui nous avons encore partagé de très bons moments. Grosse tape dans le dos à tous les potes qui nous manquent de plus en plus (il apparait maintenant clairement que nous allons rentrés à Noel) et gros bisous à nos familles qui nous manquent tout autant.


Lac Titicaca, Copacabana (3800 m)

Nous sommes tombés sur le weekend de la fête de la vierge à Copacabana. On se serait "presque" cru aux fêtes de Genève....










Le lac Titicaca est le plus grand lac d’Amérique du Sud, et le plus haut lac navigable du monde. En partie situé en Bolivie et en partie au Pérou, il s’étend sur environ 8’300km².






















Pérou, Cousco (3360 M)


Cusco, capitale mystique de l'empire Inca, est considéré Patrimoine Culturel de l´Humanité, et dû à ses magnifiques monuments c´est le principal centre touristique du Pérou. Cousco provient du Quechua est signifie centre du monde. La ville est entourée d'impressionnants vestiges archéologiques comme la citadelle de Machu Picchu, la forteresse de Saqsaywaman, le complexe d' Ollantaytambo et les villages pittoresques de Pisac, Calca et Yucuay, conservant les traditions de leurs ancêtres.

Nous avons bien profité de cette ville et avons sauté sur l'occasion de faire des bons petits restaurants!









Pisac

Pisac à 32km au nord de Cuzco est le site archéologique Inca le plus complet après Machu Picchu.
























Ollantaytambo

Fabuleux paysage sur la route pour Ollantaytambo...



Ollantaytambo à 72km de Cuzco est un charmant village Indien. C'est une occasion unique de voir comment était organisé une cité Inca, car les maisons modernes se sont insérées dans le tissu urbain ancien sans en modifier le tracé. C'est aussi une impressionnante forteresse préhispanique qui domine la vallée de ses temples et terrasses unis entre eux par un système complexe de canaux d'irrigation et découlement.





















Machupicchu (2400 m)


Alex et Sandra, même pas peur!



Olivier, le premier sur le site!!!











On ne vous privera pas de LA photo....





Depuis qu'elle a été découverte le 24 juillet 1911 par l'américain Hiram Bingham, Machu Picchu est considérée comme un des monuments archéologiques et architecturaux les plus importants de la planète. A 2400 mètres d'altitude, dans de département de Cuzco, Machu Picchu nous surprend par la façon dont a été dessinée la Cité Sacrée des Incas, sur une colline étroite aux falaises tombant à pic où coule la rivière Urubamba.

Merci pour la pause!